Cher Mohamed, (انا لله وانا اليه راجعون)
Tu étais un simple nom, associé à un numéro de téléphone que ton frère m’a communiqué quand j’ai débarqué en 1982 à Paris pour mes études.
Dès notre première rencontre, tu étais mon point de chute et mon soutien qui m’a éclairé, aidé à m’installer et m’intégrer à la vie Parisienne. Tu m’as impressionné par ta gentillesse, ton hospitalité et tes grandes qualités et valeurs humaines.
De très loin me reviennent les souvenirs des moments qu’on a passés ensemble dans le sous-sol des locaux de Paris V rue serpente. J’étais parmi tes premiers sujets pour enregistrer les activités cérébrales évoquées. C’était le début de tes travaux de recherches pour ton D.E.A.
Je me souviens aussi avec un grand plaisir des moments agréables qu’on avait partagés au quartier Latin durant nos années d’études et de recherches.
Ta présence le jour de la soutenance de ma thèse de Doctorat à l’Ecole Centrale en janvier 1986 était un réconfort inouï. Tu étais pour moi l’Ambassadeur de ma famille et de la Tunisie entière. Tu étais mon meilleur ami sur lequel j’ai toujours compté. Au fil des années notre relation s’est bien développée et tu es devenu mon Frère au vrai sens du mot et ta famille est devenue la mienne et elle le restera toujours.
Nous avons partagé beaucoup de points communs concernant notre amitié qui était fondée essentiellement sur une confiance totale et un respect mutuel.
J’ai beaucoup apprécié ton ouverture d’esprit, ton courage et ta détermination. Tu étais perfectionniste à jamais dans ton travail, tes raisonnements, tes démarches et tes pensées. Tu étais discret, très attentif aux besoins des autres et très serviable. Ton dévouement et ta bienveillance ont fait de toi un Homme très respectueux.
Ta patience, ta volonté d’apprendre et ton intelligence t’ont valu la polyvalence, la compétence et ont fait de toi un Brave très doué. Par ton talent de psychologue, tu arrives à consoler les plus tristes et afficher le sourire des plus malheureux. Par ta persévérance, ton obstination et ta vigueur, tu as laissé ton empreinte aussi bien par tes travaux de recherches que par la formation et l’encadrement de tes étudiants. Avec beaucoup de sacrifices tu as contribué au développement de la psychologie et des neurosciences à l’université de Rouen.
Tu étais toujours présent et partant pour les bonnes causes. Tu étais motivé et motivant, passionné et passionnant, à l’écoute et aux services des autres. Tu étais vraiment un Homme digne de ce nom. Je suis très fier de t’avoir connu. Je regrette énormément que nous n’ayons pas pu nous voir cette année à cause de la situation sanitaire.
L’annonce de ton décès nous a fait sombrer dans une grande tristesse. Ton départ m’a fait perdre un Frère très cher et a provoqué un vide que personne ne pourra combler. Je garderai de très bons souvenirs, tu resteras dans ma mémoire et dans mon cœur, comme la meilleure personne que j’ai côtoyée. Merci Mohamed pour tout ce que tu as fait, merci pour tous les moments de plaisir et rencontres agréables partagées.
Repose en paix Mohamed, mon amitié sincère, fidèle et reconnaissante t’accompagne, ainsi que toute ta famille, avec mes souhaits les plus profonds de nous réunir au Paradis Incha-Allah.
C’est avec une profonde tristesse que j’écris ces quelques mots pour exprimer mes sincères condoléances et celles de ma famille, pour ta gentille Femme, tes braves Garçons, ton Frère et tes Sœurs, tes Proches, tes Ami(e)s et collègues.
Ton frère Mohamed. (انا لله وانا اليه راجعون)